L'Agence

« L'Agence »

Genre : SF

Réalisateur : Georges Nolfi

Avec : Matt Damon, Emily Blunt

Sortie Française : 23 Mars 2011

J’avais déjà eu l’occasion de vous dire à quel point je trouvais Matt Damon décevant depuis quelques films, et bien L’Agence lui a redonné ses lettres de noblesse. Un candidat comme ça me donne carrément envie d’aller aux urnes. Mais est ce que le film donne envie d’aller au cinéma ? Ça c’est une autre histoire…

David Norris est le plus jeune député jamais élu, et candidat aux sénatoriales. Le soir de sa défaite, il rencontre une jeune femme dans les toilettes des hommes, et le courant passe plus que bien. Le problème, c'est que ce n'est pas leur destin. Une bande de type à chapeau va alors tout faire pour que leur destin s'accomplisse. L'Agence est une adaptation d'un roman de Philip K. Dick, maitre de la science fiction et de la théorie du complot. Ses histoires avaient déjà donné des films comme Minority Report ou Blade Runner. J'ai beaucoup aimé cette vision du destin, où tout est écrit, et dès que le libre arbitre s'en mêle, y a plus rien qui fonctionne. L'agence est donc chargée de surveiller et de guider nos actes pour que le plan soit respecté. 

C'est amusant, parceque depuis quelques temps, je travaille moi même sur un scénario, avec une sorte d'agence serait chargée de surveiller certaines personnes qui ne rentreraient pas dans le moule. C'est surement aussi pour ça que l'histoire m'a captivé.Là où j'ai été moins captivé, hélas, c'est du coté de la réal. Georges Nolfi, vous ne le connaissez peut être pas. C'est son premier film en tant que réal, lui c'est un scénariste à la base. Sauf qu'à part pour La Vengeance dans la Peau (tiens, Matt Damon), il est plutôt spécialisé dans l'action ratée. L'Agence ne déroge malheureusement pas à cette règle. Il a tourné ce film comme un Bruce Willis sans explosions. Vous imaginez ? Un Fast & Furious sans voitures, un Matrix sans ordinateurs... C'est un peu le vide que j'ai ressenti en voyant comment cette théorie du complot si bien travaillée (normal, ce n'est pas de lui) finit en course-poursuite d'une banalité à pleurer, sans surprises ni intérêt.

Lisez le roman devant une photo de Matt Damon, vous aurez le meilleur du film.